dimanche 20 avril 2008

Ton Parcours

Tu arrives dans ce monde et il ne te connaît pas.
Seules cinq six personnes admirent tes premiers pas.
Tu vis dans ce monde et tu te vois en lui,
Tu expires sans soupir sans que ta joie ne soit tarie.
Tu découvres ce monde et il ne te reconnaît pas,
Tu vis dans ce monde et tu te surprends
A vouloir revenir sur tes pas.
Tu évolues donc pour reprendre de l'avant;
Tes relations aussi changent,
Les mouvements sont monnaie qu'on engrange,
Et leurs variations d'humeur
Te surprennent puis t'exaspèrent, mais demeurent.
Prétention serait de faire la morale,
Manque de clairvoyance de continuer ainsi.
Tu essaies de changer le monde mais l'ironie
Est que la stabilité se trouve dans le bancal.
Puis tu imagines le futur que tu écris,
Mais à force l'écrit te murmure
De laisser aller les voix dans ton esprit,
D'abandonner ces complications trop dures.
Se tromper de bonheur dans la simplicité
Ou paraître ce que l'on est sans objectivité?
Tu extrémises ce monde, le globalises,
Renier tes origines et ta façon d'être est impossible,
Comme voir des enfants de la lune la tête en l'air,
En voyage avec les peuples de la mer.

Tu choisis tes amis pour rester crédible,
Mais combien en reste t'il?
Tu t'enlises et écris que le monde est hostile...
Et l'éloignement te fait encore réfléchir,
Encore et toujours tu te dois d'écrire,
D'organiser toutes ces idées et faits
Puis de les mixer pour les faire cohabiter.
Tu aimes ce monde mais il ne pense plus à toi,
Parti comme un rêve lorsque tu te réveilles;
Au matin tu décides de vivre une bonne fois
Pour toutes; mais c'est du pareil au pareil,
Ton âme se perd et se torture,
Sous le soleil elle cherche à devenir pure
Alors que les ombres l'attirent.

Un grain de recul devrait suffire...
S'extirper de sa tête, s'écarter de son corps,
Se mettre hors de tout remords,
Ne penser qu'à l'autre, pas à son sort;
Rester sobre et jouer son rôle, être d'accord
Avec ce qui nous est destiné.
Tout ça, tu l'as malheureusement appliqué;
Ni bonheur, ni malheur, tu es devenu de fer,
Et tu as suivi ton fil si terre-à-terre,
Ton coeur n'est plus de verre et ne volera
Plus aux éclats devant de tels ébats.
Tu sens ce monde, tu ne l'as plus en face de toi.
Tu quittes ce monde, et le regret reste sans voix.


// 26 août 2007//

1 commentaire:

  1. Il est joli ton blog, frais, intelligent, pertinent. Je pense qu'on a des choses à y apprendre.
    Je suis trop endormie pour te lire ce matin, mais dès que j'ai une once de force, je reviens te voir ;) Rire.
    A bientôt, au plaisir de te lire.
    Bises
    Aurélie

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