jeudi 24 avril 2008

Entre deux jours



Fabrique la destinée.

Sois toi-même tu n'y arriveras jamais.
Si la coccinelle se mutilait,
Alors d'ailes fébriles envolées
Au grand air
Sortirait une prière.
L'enracinement brusque
De morceaux de terre,
Accompagné par le lustre
De nos aériennes destinées,
Si aériennes destinées...

Si doux rêves, si doux
Qu'ils peuvent rendre fièvre
Aux marchands de stocks !
Sidérés de tant de sagesse,
Les buveurs de soie s'inclinent : toc,
C'est du toc, cet espoir mièvre.

Fabrique la destinée,
Si c'est pour la torturer,
Lui foutre de fous coups de fouet.
Fabrique les chances !
Elimine le hasard et mène la danse,
Sème la danse sémantique
Pour y trouver un geste érotique.

Passons ces peluches inconnues
Accrochées à nos tableaux;
Passons ces déluges à nu,
Ecorchons-les avec nos pinceaux
Rouges, noirs, tout ce que vous voulez !
Tant que coulera le motif,
Tant que tordus seront les nez,
Alors nous pourrons créer, évasifs,
Evadés puis vidés
De tout énergie imaginatrice,
Génitrice
D'idées.

//24 avril 2008//

dimanche 20 avril 2008

Ton Parcours

Tu arrives dans ce monde et il ne te connaît pas.
Seules cinq six personnes admirent tes premiers pas.
Tu vis dans ce monde et tu te vois en lui,
Tu expires sans soupir sans que ta joie ne soit tarie.
Tu découvres ce monde et il ne te reconnaît pas,
Tu vis dans ce monde et tu te surprends
A vouloir revenir sur tes pas.
Tu évolues donc pour reprendre de l'avant;
Tes relations aussi changent,
Les mouvements sont monnaie qu'on engrange,
Et leurs variations d'humeur
Te surprennent puis t'exaspèrent, mais demeurent.
Prétention serait de faire la morale,
Manque de clairvoyance de continuer ainsi.
Tu essaies de changer le monde mais l'ironie
Est que la stabilité se trouve dans le bancal.
Puis tu imagines le futur que tu écris,
Mais à force l'écrit te murmure
De laisser aller les voix dans ton esprit,
D'abandonner ces complications trop dures.
Se tromper de bonheur dans la simplicité
Ou paraître ce que l'on est sans objectivité?
Tu extrémises ce monde, le globalises,
Renier tes origines et ta façon d'être est impossible,
Comme voir des enfants de la lune la tête en l'air,
En voyage avec les peuples de la mer.

Tu choisis tes amis pour rester crédible,
Mais combien en reste t'il?
Tu t'enlises et écris que le monde est hostile...
Et l'éloignement te fait encore réfléchir,
Encore et toujours tu te dois d'écrire,
D'organiser toutes ces idées et faits
Puis de les mixer pour les faire cohabiter.
Tu aimes ce monde mais il ne pense plus à toi,
Parti comme un rêve lorsque tu te réveilles;
Au matin tu décides de vivre une bonne fois
Pour toutes; mais c'est du pareil au pareil,
Ton âme se perd et se torture,
Sous le soleil elle cherche à devenir pure
Alors que les ombres l'attirent.

Un grain de recul devrait suffire...
S'extirper de sa tête, s'écarter de son corps,
Se mettre hors de tout remords,
Ne penser qu'à l'autre, pas à son sort;
Rester sobre et jouer son rôle, être d'accord
Avec ce qui nous est destiné.
Tout ça, tu l'as malheureusement appliqué;
Ni bonheur, ni malheur, tu es devenu de fer,
Et tu as suivi ton fil si terre-à-terre,
Ton coeur n'est plus de verre et ne volera
Plus aux éclats devant de tels ébats.
Tu sens ce monde, tu ne l'as plus en face de toi.
Tu quittes ce monde, et le regret reste sans voix.


// 26 août 2007//

samedi 19 avril 2008

J'ai vu

J'ai vu mes doigts
Approuver mes pensées malsaines;
J'ai vu des lois
Permettre le climat de haine;
J'ai vu tout ce que j'écris
Se décomposer
Et ne devenir qu'un cri;
J'ai vu les années me transformer.
J'ai vu ma métamorphose
J'ai haï ma propre prose.

J'ai vu des arbres tomber
Et des fleurs être chouchoutées;
J'ai vu les plus faibles se vanter
D'un glorieux mérite
Qu'ils avaient acquis pour tromper.
J'ai vu sur le chemin se pavaner
Les filles de grands patrons
Récoltant les notes;
J'ai vu des hommes partir en mission
Pour tenter d'absoudre leurs fautes.

J'ai vu mes doigts s'enliser
Dans une poésie à peine revendiquée.
J'ai vu mon clavier se répéter,
J'ai vu mes mots m'engueuler,
J'ai senti mon esprit s'embrouiller
Car je ne faisais que brailler.
J'ai vu mes mains
Comprendre le braille que les humains
Utilisent pour marquer leurs volontés.
J'ai vu la malhonnêteté
De certains.
Et j'ai vu le malin
D'ironie se couvrir,
Pour ensuite me posséder
Et de milliers de mots
Me recouvrir.


// 9 juillet 2007//

lundi 14 avril 2008

Ballade Irrégulière


Chaque rencontre est collision,
On n'en tire que poussières,
Car après avoir à profusion
Discuté de ce qu'on allait faire,
On rentre dans une serre
Où tout est enfermé, y compris décisions.
S'envolent alors les éclats de verre,
Brisant les espérances et la compassion.

Chaque nouveauté est corruption;
Devant se soumettre, au flair,
A une autre imagination,
On réalise tout pour plaire.
Mais entre nous deux il y a un sillon,
Sur lequel nous marchions cet hiver;
Au bonheur de se découvrir à tâtons,
Nous avons trop dévoué nos manières.

Maladif de ne voir en notre ère
Que supercheries et désillusions,
J'ose me soulager de ces verres
Qui nous ont causé tentation.
Cloué à une paranoïa de fer,
Je me dédouble, en proie à ma passion,
Pour écrire la haine qui va de paire.
Triste cause pour vaines leçons!

Chaque rencontre est collision,
Chaque nouveauté est corruption;
Mais toujours on se libère
Du poids de secondes éphémères.

// 2 juin 2007//

jeudi 10 avril 2008

Je file

Je file devant le temps qui part en vrille;
Les artistes ont horreur des grandes familles
Et la mienne est tel un filament inutile
Qui peut rompre à tout moment pour une tuile.
Mes doigts avaient une métaphore filée,
Mais je dois filer.
Allez croire que je me défile;
Pour Shivâ c'est bien trop facile.
Non, c'est bien quand je verrai ma vie défiler,
Mes futiles actes s'empiler,
Qu'alors je fermerai doucement mes pupilles
Pour m'offrir à la grande faucille.
Le coeur d'un artiste ne s'arrête jamais pile,
Or le mien est allé droit dans le mille,
Mais a continué de battre, agile,
Pour avoir sa carte à l'asile.

La mine triste et les pieds fragiles,
Je suis tel ce reptile
Qui rampe sur les chaudes surfaces du Nil,
Ne laissant pour seules traces que des lignes.

Je file, file et j'ai peur de crier
Les fichiers s'imbibent de rancoeur,
J'entre dans le rang empli de sueur
Et perds chaque jour des secondes en honnêteté.


// 30 avril 2007//

Route Occidentale

Nous sommes des colombes à carapace,
Des dragons crachant armes et glace,
Des papillons immortels
Agitant fébrilement leurs petites ailes.
Il y a ici, des statues commémorant l'éternel,
Du béton qui tend vers un ciel
Qu'il détruira, bien conscient
Que sa fumée est tournée vers le Soleil levant.

Les êtres mouvants symétriques que je vois
Chaque journée, activer des portes autour de moi,
Et qui ont l'accélérateur bien creux,
Ne sont, au fond, que
Des capricieux de bonne parole,
Des vaniteux ayant honte,
Des délinquants en farandole
Qui commettent crimes et les comptent.
Soyons fier de l'héritage,
Eh maman, toi qu'as de l'âge,
T'saurais pas où j'ai paumé mon patrimoine?
Je me souviens l'avoir vu, l'autre jour, dans les mains de moines!
Mais il me faudrait la confirmation,
Histoire que je n'accuse pas des fidèles de corruption.

Nous sommes des négociateurs de pacotille,
Des évêques se dilatant les pupilles,
Des penseurs nés
Qui avec le temps oublient qu'ils étaient un jour bébés.
Il y a ici, trop de contradictions logiques,
Des concentrations de tics
Qui mèneront la Terre a un réflexe légitime:
Elle en assez qu'on la brime.

On roule, déroule les routes,
Le commerce nous roule et nous boute
Hors de terres qui nous sont chères;
Pendant que la bourse spécule de leur matière.
J'aime les arrondis, mais, dis,
Le rond, maman, c'est infini?
C'est marrant, j'ai le don d'y voir
Un point tout petit, une échappatoire.
Comment casser la routine sans S.O.S?
Sans que la pause brutale ne nous blesse?
Faut tracer l'alternative spirituelle
Qui échappe à tellement de remplis de zèle.
Ces petites bêtes vivent sur un chemin
Bordé par des rambardes embarrassantes qui pullulent,
Empêchant toute liberté de dessein;
A trop dérouler, les croisements deviennent nuls.

Nous sommes des vents chauds à anorak,
Des artistes planqués dans des baraques,
Des portefeuilles
Qui prennent les bourgeons pour des écueils.
Il y a ici, des ennemis qui se mêlent,
De l'informatique traditionnelle
Faite pour protéger des préjugés de valeur;
On inculque à nos enfants les moyens de leur malheur.


// 23 avril 2007//

mercredi 9 avril 2008

Matières Nouvelles

Mentalement dépendant
A cette drogue qui comble mes heures,
Qui retient mes penchants
Pour planter l'argent du leurre.
Soit-disant
Scientifique,
La pensée tranchant
L'asymétrie de la logique;
Assez de combats impalpables,
Trop de boisson dans le noir,
Résister, j'en suis pas capable
Sans que le résultat ne foire.

Je ne suis plus sûr de rien,
J'ai dans la main
Des tonnes de lignes écrites,
Je me sens audit,
A trop raisonner,
A voir la fumée s'envoler.

Et plus tard je pleurerai sur mon triste sort,
En étudiant les matières nouvelles et consorts.

Se sortir de l'ombre du sacré,
Montrer au soleil la délivrance si enviée;
Nombreux sont ceux qui s'y sont brûlés.
Et cet astre commence à briller,
J'entrouve mes yeux écarquillés,
Aperçois le but du changement qui m'est destiné.
Je renvoie de but en blanc les ténèbres qui me drainent,
Ca y'est, la liberté est enfin reine:
Les mondes s'entrechoquent et je sens...
Je sens l'humiliation qui reprend sa marche,
Les formules déchirant l'onde à toute vitesse,
J'entends tous ces grand patriarches
Qui, m'obligeant à relier les tresses,
Me rappellent à la raison que je sais zèle.
L'appât incohérent des matières nouvelles.


// 11 avril 2007//

mardi 8 avril 2008

Les Gosses


C'est mon Enfant qui montre la voie.
J'apprends de ce petit gamin de bois;
En maître spirituel, ce nain au nez creux
M'enseigne les arts noueux.

Les cheveux filés au henné,
Il n'a nulle haine, son existence l'énième
Etape de l'humanité; il a dû tuer
Ses aînés car ils s'étaient enivrés. Saines,
Ses négations n'en sont pas moins renversantes,
Déboulant dans l'esprit versifié de clichés.
Car enclavés nous sommes, la beauté comme Dante
En exil, cherchant des traits diversifiés.

Cet Enfant qui mystifie nos préjugés
S'immisce en nous, se met à jauger
Nos faits et gestes; cet Enfant
S'en tient à certaines personnes pendant
Qu'une masse se réjouit en ignorance.
Des gosses s'agenouillent, imaginent manigances
A la pelle. Epelle "respect", pour que s'arrête
De peler ta dignité. Paix, sale belle bête.
Entre eux, brossant leur cupidité avec les couteaux
Saillants de la négligence. Vise trop haut,
Le très-haut s'en souviendra mais tu n'y crois pas,
Tu hausses ton index et affirme "ça n'existe pas".

Toujours versatile malgré l'âge,
Frangé, rangé aux côtés des actualités,
Tu es un journal dont tu ne sais lire les pages;
Pourtant une richesse tu détiens, enfouie, effacée.
Le risque est de tomber dans l'oubli de la culture,
Car par des histoires de cul on obture, obture
Le manque d'imagination, de créativité;
Change d'avis finalement, tes actes n'en seront modifiés.

Toi, le gosse, tu cours dans tous les sens,
Te perds en transes inutiles pour tenter
D'éviter la vue de cette pierre, l'intransigeance,
Qui fond sur toi. Tu es bien trop élevé
En mètres pour t'amuser de cette réalité.
Mais tu t'acharnes, patientes, oisif,
En espérant désespérément qu'un sauveur posé
Vienne t'abreuver de si doux poncifs.

Je parcours sans cesse les malheurs et révoltes
De ce monde; tout cela, je le récolte
Pour vous avertir du danger de semer à tout va...
Ceux dont les yeux les graines ne distinguent même pas,
Ces gosses-là sont des désastres, n'ayant pas encore su
Bourgeonner; des astres ils comprendront bien
Un jour l'illusion qu'ils constituent:
De mortes idées on tire nos lumières au quotidien.

Je suis un glauque-trotter,
L'enfant en moi en a terriblement peur.

Mon attirance envers tout cet attirail
M'a tiré vers le bas malgré les conseils
Que l'Enfant a proféré; mes failles
Se sont ouvertes, béantes, laissant le Soleil
Consumer mes os. Ces vices étaient pourtant
D'un bleu si vif, enjoué et attrayant...
A tort et à travers des cicatrices
Se sont formées, et s'y sont cloués
Des non-dits, comme ces corps noirs qui se fixent
Au sol sous les flammes de démons zélés.

'Toi, sale gosse aux cicatrices tristes,
Cesse d'enseigner de pseudo-morales,
De t'obliger à respecter de longues listes
De codes; déchaîne-toi, que tes joues pâles
Rosissent, que tes vagues ne cessent
De déferler sur le rivage, que nul ne blesse
Tes espérances maudites.
Vis, je te le dis, ta sensibilité est inédite.'


//25-26 janvier 2008//

jeudi 3 avril 2008

L'Enfant


Absorbé dans un raz de marée
Bouleversant tous ses vers,
L'enfant a continué sa traîtrise…
Car lui seul voyait Pise
En cette pyramide de l'électorat
Global reposant sur le trépied instable
De la solidarité naturelle qui allait
Toujours de plus en plus portable.


Son dixième bouquin est oublié,
Tout cela, du passé,
L'enfant s'est réfugié dans les fonds
De l'Avok où il change les pierres en troncs;
Pendant que le Soleil se lève,
Et qu'il constitue l'entraide vitale à la relève.
Le petit gamin de bois n'a plus d'nez,
Il a trop souvent annoncé la vérité.
Sa chair a fusionné avec les algues,
Ses écailles affutées telles les dagues
Qui lui ont infligé les cicatrices humaines
De son ancienne inhumanité remplie de haine.


Des mètres en dessous du niveau des autres,
Il tente le tout pour les sauver,
Car c'est bel et bien sa faute,
Eh oui! Sa propre faute inévitée!
Accablé de sortilèges dont il n'était capable,
Les flammes se sont abbatues, palpables,
Sur son corps fébrile;
Car, au fond, il ne peut y avoir de pile,
Non, que des faces, des faces, et des bancs
D'illuminés qui éblouissent les sains plants.
Vu d'en bas, cette Terre est sale.
Cette Terre est un amas de pâles
Copies de ce qu'on voit rayé sur les affiches
Qui dénoncent les gens qui trichent.
Vous savez, ces affiches écolos
Dont les actifs revendiquent les bénéfices de leur tour, là haut.
Les actifs, ils martèlent qu'il faut donner l'argent à ceux
Qui se battent pour juste cause, pour que leur voeu
D'immortalité...
Soit immédiatement exaucé.


Le brûlé vivant en a connu, des crises.
Que l'économie se soulève et Pise
Retrouvera sa splendeur d'antan,
Les touristes encore et toujours l'admirant.


Elle sentait le moisi...
Cette fée qui l'a emmené,
Qui lui a répété que ses écrits se répétaient.
Bien sûr qu'il le savait,
C'était pour mieux toucher les gens, petite fée
C'était pour mieux se faire comprendre des invalides
Qui chaque jour courent sous les arches putrides
De l'innocence négligée.
Tel un fléau ces petits écrits ont érigé
Une statue de la Terre dans toutes ses couleurs;
Il y avait là de reconstitué
L’anarchie dans toute sa splendeur.
Les secondes s'écoulent à chaque lettre que l'enfant assomme,
L'eau s'échappe de sa pensée.
Il ne fait que son devoir, en bonne bête de somme,
Porte tout le poids d'un monde sur ses mains brûlées.


//28 mars 2007//

mercredi 2 avril 2008

What you see is what you feel

What you see is what you get.
Tout commence, désormais, comme ça. Ce que tu vois, tu l'as : c'est un résultat.
Quand j'écris, je vois les mots, les phrases, comme je les ai dans ma tête. Seulement, des vers ne seront jamais plus un résultat qu'une passion.
Et ce que je vois, je le ressens. Car ce que je ressens, je l'écris ici.

Au nom de mon premier article, je me dois de préciser qu'internet n'est pas une vie, que ma vie n'est pas ici. Ici, il n'y a qu'un côté de ma vie. Je suis de profil, il existe une ombre derrière cette façade qui, souvent, n'est pas visible. C'est pourquoi il faut sentir les mots, lire derrière leur apparence plate et froide, et découvrir ce qui se cache derrière le si unique profil décrit.
Est-ce, en réalité, un profil bas dont fait preuve notre écrivain qui va, de temps en temps, nous livrer un petit écrit? Ou bien est-ce, au contraire, une tête haute et penchée sur le monde réel?
Serait-ce un mélange? A force d'abonder dans la dualité, nos mesures se font bien ternes, alternant d'un extrême à l'autre. Le délice, c'est d'abord la saveur : si on ne distingue pas chaque goût, si on ne profite pas pleinement de la fabuleuse variété qu'on possède, vivre ne sert pas à grand chose, sinon à remplir les pages de clichés.

Avec le recul, me faire lire par certaines personnes semblera décalé. Quelques-unes seront déboussolées, d'autres surprises, il y en aura au fond qui crieront à l'égoïsme, et puis il y a celles qui liront, régulièrement. Au fond, si tout se tient, je remercierai chacune de ces personnes.