jeudi 24 avril 2008

Entre deux jours



Fabrique la destinée.

Sois toi-même tu n'y arriveras jamais.
Si la coccinelle se mutilait,
Alors d'ailes fébriles envolées
Au grand air
Sortirait une prière.
L'enracinement brusque
De morceaux de terre,
Accompagné par le lustre
De nos aériennes destinées,
Si aériennes destinées...

Si doux rêves, si doux
Qu'ils peuvent rendre fièvre
Aux marchands de stocks !
Sidérés de tant de sagesse,
Les buveurs de soie s'inclinent : toc,
C'est du toc, cet espoir mièvre.

Fabrique la destinée,
Si c'est pour la torturer,
Lui foutre de fous coups de fouet.
Fabrique les chances !
Elimine le hasard et mène la danse,
Sème la danse sémantique
Pour y trouver un geste érotique.

Passons ces peluches inconnues
Accrochées à nos tableaux;
Passons ces déluges à nu,
Ecorchons-les avec nos pinceaux
Rouges, noirs, tout ce que vous voulez !
Tant que coulera le motif,
Tant que tordus seront les nez,
Alors nous pourrons créer, évasifs,
Evadés puis vidés
De tout énergie imaginatrice,
Génitrice
D'idées.

//24 avril 2008//

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