mardi 28 octobre 2008

The River of Strangeness

I'm walking by the river
Of strangeness
Observing passers-by
Full of loneliness.

I've got scissors in my hand
No one can touch me
Hate flowing into my veins,
Hate that no one can flee.

Fate
Can't trouble me
What I do is not fake,
Fake is what you see.

Believe what you want;
In the river are swimming
Thousands of silent
People who just can't
Express themselves.
Believe what you want,
Believe they're slaves...

-And the trees are growing
By the river of strangeness,
Their sunken leaves sing
The melody of quietness
While i'm asking the sky
The reasons why
We were left down and weak,
Blown away and bleak-

I've got scissors in my hand,
No one can touch me
Hate flowing into my veins,
Hate that no one can flee.


//28 octobre 2008//

dimanche 26 octobre 2008

Dieu, j'ai pêché !

Dieu, j'ai pêché.
J'ai roulé,
J'ai escroqué.
J'ai fumé,
J'ai bu,
Je n'ai su
Qu'après
Que c'était
Mauvais.

J'ai volé,
J'ai crié
Plus fort que les anges...

J'ai sali
Des noms
Pour un oui,
Pour un non.

J'ai ri
De la peur,
J'ai ri
De la faiblesse,
J'ai ri
De la sueur,
J'ai ri,
Quelle bassesse !

Dieu, j'ai pêché.
Je me suis moqué,
J'ai même tué
En parlant.
J'ai brûlé
Les ailes d'un nouveau-né
J'en ai profité
Pour brûler
Ses aînés.

Je me suis drogué
J'ai sniffé
Le malheur des rues.
Je me suis injecté
Leur détresse
Et mes veines sont devenues
Des avenues.

J'ai volé,
J'ai crié
Plus fort que les anges...

Dieu, j'ai détruit
Mon coeur.
Pourtant, pour toi,
Il est sacré ; la foi
L'honorant de mille douleurs
Le forgeant,
Le coeur résistant.

Dieu, j'ai pêché.
Mais que c'est bon...

Et si je caricature,
Si je suis réducteur,
Qu'on me jette en pâture !

Dieu, j'ai pêché.
Mais que c'est bon...
J'ai volé,
J'ai crié
Plus fort que les anges...

//26 septembre 2008//

mardi 14 octobre 2008

J'aboie

J'avoue,
J'suis en sale état,
J'étatiste en abondance,
J'abandonne la vraie vie, vous
Et
Nous sommes des croyances
Palpables,
Irréelles,
Que des bandes
D'effrénées illusions.

Oh !
J'ai trop mastiqué la réalité
J'la crache comme un sac plastique
Je bois
J'aboie
Et je jappe de joie
Quand le champagne est monté
A bloc.
Les rides me dérident,
Me rallient à des rictus embellis
Blam, j'ai le jus belli ;
J'instaure le nouveau règne
De la nouvelle langue
Universelle.
J'étudie les différentes compositions
Des différentes dissertations
Le plan est-il correct ?
J'y pense,
J'y pense,
J'en vomis,
J'en vomis de joie
Car je suis heureux
Dans mon malheur d'une minute ;
J'espère chaque seconde,
J'idéalise,
Je parle de tout
De n'importe quoi.
N'importe qui
Remporte les trophées bénis,
Les compétitions de haute volée,
Volées.

On peint de ces fresques immondes
L'amour les inonde,
La niaise abonde
De superlatifs
Destinés à promouvoir
Une création dénuée d'ennuis !

L'égoïsme passe à travers mon oreille
On me siffle toutes mes balades
Et on se dit malade ;
Malade, oui, d'égoïsme, oui !
La mort nous entoure,
Heureusement l'amor
Reste parmi certains, certaines,
Parmi amis, amies de haine
Envers le fitfty fifty,
Le "je donne donc toi aussi".

// date inconnue pour un texte inconnu pour un auteur inconnu //

vendredi 3 octobre 2008

Les bises de la mort

Dans la vie c'est
Des amis jusqu'à la mort,
Saignés à la main,
Puis résignés quand ils ont signé ;

Dans la vie c'est
Des statues dévissées
Penchant comme un danger
Sur les places surchargées.

On a bien vécu,
Toujours en manque
Sauf d'écus
Dans notre petite planque
Aux herbes folles,
Aux oeillets et fougères.
Sur nos oreillers plaqués au sol,
De fermés yeux rouges.

Si les grands sourires nous viennent,
C'est que le soleil est loin,
Nos dents serrées
Et nos lèvres au couteau allongées.

Dans la vie c'est
Des gens fébriles comme des feuilles
De papier calque ;
Combien d'indépendants claquent ?

Dans la vie c'est
Vide de sens,
Vite pavillonné,
Avide de délivrance
En vérité.

Mais on a plus que des os brisés
Pour construire l'amitié ;
Y'a des putain de blind
Et personne peut relancer.
Des putain de phrases
Même pas libellées,
Des putain de verres
Complètement bourrés.
Ta censure,
Je la contourne
Pas par les urnes,
Mais par les mains.
J'suis un putain de satellite
Détaché de son orbite ;
Saturne peut cauchemarder,
Je racle sa putain de beauté.

J'ai les poings liés
Par les moeurs
Alors je mets un point d'honneur
A cacher mes doigts d'honneur.
Mes insultes sont belles
Mais si peu
conventionnelles.

Dans la vie c'est
Des amis qui sourient
Des amis qui oublient
Des personnes insultées
Sans même un mot,
Sans même un regard.

Dans la vie c'est
Des revanchards aux mains d'argent
Qu'ont la tête explosée
D'injures de premier rang,
Qui doivent tout recracher
Pour ne plus jamais pleurer.

Mais le monde t'a mis à la porte,
Dès que tu es sorti
De tes gonds.
La révolte, l'instant charnière...
En lieu clos, à l'arrière,
Les charognards sont à l'air
Libre ;
Cachés sous des prières.

Il faut sans arrêt moraliser,
Moraliser,
Regarder ses pieds marcher,
Son corps fonctionner
Et expliquer,
Se dire que tout ça
Est raisonnable
Est explicable,
Est tolérable,
Est organisé,
Et caetera.

J'cite l'illicite,
Mais jamais j'le justifie ;
Dans le réduit
C'est du Kafka qu'on récite ;
J'roule une garette-ci,
L'imbibe de whisky.
Derrière la fumée,
Le monde civilisé.

J'cite l'illicite,
On se demande si
Je le réalise ;
Quelle importance,
Qu'est le réel ?
Que l'action t'apporte-t-elle,
Si ce n'est le réconfort
De pouvoir la détester
Et de rester bien dressé ?

Ah !
L'hymne à l'anarchie ?
Pas le moins du monde ;
C'est l'hymne à la connerie
Dont chaque seconde
Le sens est amplifié
Par la routine, les préjugés,
Et qui s'enduit
Des sécurités.

La connerie,
Elle est indispensable à la vie.
Sans elle, il n'y a pas de rire.
Sans elle, il n'y a qu'un ciel gris
Sans oiseaux éclopés,
La clope au bec.

La connerie, elle fait peur
Aux lâches ;
Respecte ce que tes aînés
Ont décidé pour ton bonheur
Et crache.

Dans la vie c'est
Crache !
Crache !
Crache !
Crache !

Nos attitudes
Sont des bises de la mort
Des hymnes à l'uniforme
Des bises de la mort
Venant nous border la nuit
Pour nous rassurer sur la vie,
Sur sa protection infinie.
Les bises de la mort vous disent
'Tout ira bien demain,
Tout ira bien demain...'

//8 octobre 2008//

jeudi 2 octobre 2008

No Title

Enfile d'effilées manches,
Défile devant la foule,
Marche comme si rien
N'avait d'importance.
Regarde droit devant
Toi.
Regarde droit devant
Toi,
Et ne tombe pas,
Ne tombe pas.

Enfile d'effilées manches,
Défile devant la foule,
Marche comme si rien
N'avait d'importance.
Les fous
Sont là, à te contempler ;
Ta robe est-elle à leur goût ?
Les bas sont-ils bien portés ?

Regarde droit devant toi,
Ne tombe pas
Sinon c'est la société
Qui le fera.

//2 octobre 2008//