jeudi 3 avril 2008

L'Enfant


Absorbé dans un raz de marée
Bouleversant tous ses vers,
L'enfant a continué sa traîtrise…
Car lui seul voyait Pise
En cette pyramide de l'électorat
Global reposant sur le trépied instable
De la solidarité naturelle qui allait
Toujours de plus en plus portable.


Son dixième bouquin est oublié,
Tout cela, du passé,
L'enfant s'est réfugié dans les fonds
De l'Avok où il change les pierres en troncs;
Pendant que le Soleil se lève,
Et qu'il constitue l'entraide vitale à la relève.
Le petit gamin de bois n'a plus d'nez,
Il a trop souvent annoncé la vérité.
Sa chair a fusionné avec les algues,
Ses écailles affutées telles les dagues
Qui lui ont infligé les cicatrices humaines
De son ancienne inhumanité remplie de haine.


Des mètres en dessous du niveau des autres,
Il tente le tout pour les sauver,
Car c'est bel et bien sa faute,
Eh oui! Sa propre faute inévitée!
Accablé de sortilèges dont il n'était capable,
Les flammes se sont abbatues, palpables,
Sur son corps fébrile;
Car, au fond, il ne peut y avoir de pile,
Non, que des faces, des faces, et des bancs
D'illuminés qui éblouissent les sains plants.
Vu d'en bas, cette Terre est sale.
Cette Terre est un amas de pâles
Copies de ce qu'on voit rayé sur les affiches
Qui dénoncent les gens qui trichent.
Vous savez, ces affiches écolos
Dont les actifs revendiquent les bénéfices de leur tour, là haut.
Les actifs, ils martèlent qu'il faut donner l'argent à ceux
Qui se battent pour juste cause, pour que leur voeu
D'immortalité...
Soit immédiatement exaucé.


Le brûlé vivant en a connu, des crises.
Que l'économie se soulève et Pise
Retrouvera sa splendeur d'antan,
Les touristes encore et toujours l'admirant.


Elle sentait le moisi...
Cette fée qui l'a emmené,
Qui lui a répété que ses écrits se répétaient.
Bien sûr qu'il le savait,
C'était pour mieux toucher les gens, petite fée
C'était pour mieux se faire comprendre des invalides
Qui chaque jour courent sous les arches putrides
De l'innocence négligée.
Tel un fléau ces petits écrits ont érigé
Une statue de la Terre dans toutes ses couleurs;
Il y avait là de reconstitué
L’anarchie dans toute sa splendeur.
Les secondes s'écoulent à chaque lettre que l'enfant assomme,
L'eau s'échappe de sa pensée.
Il ne fait que son devoir, en bonne bête de somme,
Porte tout le poids d'un monde sur ses mains brûlées.


//28 mars 2007//

1 commentaire:

  1. bien sûr que si tu les maîtrises les mots !
    j'aime bien, honnêtement ! surtout que tu as vraiment ton propre style, ça fait neuf :)

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