mardi 4 octobre 2011

Pouvoir... (Les multicolores #8)

...Faire le clair dans mon esprit
Éteindre la lumière tard la nuit
Avoir des éclairs de génie
Te satisfaire sans faire de bruit

Calmer mes nerfs sans devoir partir
Voguer sur les mers en oubliant les frontières
Parler à mon père sans une pointe d'ironie
Ne plus être intérimaire de ma propre vie

Être fier de ce que j'ai accompli
Me souvenir d'hier avec un grand sourire
Avoir des repères pour mieux me définir
Regarder mes pairs sans aucune envie

Respirer le grand air dans mon propre lit
Jeter toutes les bières, le besoin évanoui
Plaire à la Terre entière en lui crachant mes glaires
Finir ces quelques vers et être applaudi.

//4.10.2011//

mercredi 16 mars 2011

S.L.S. (Sous Les Stores)

La route est longue, ma blonde,
Rien ne t'oblige à l'emprunter ;
La route est longue, ma blonde,
Tu aimes quand même y danser.

Je me calfeutre, tu sais,
Sous des toits en poudre ;
Rien n'est neutre, jamais,
Et tout part trop en foutre.

Que pouvons-nous croire,
Pouvons-nous croire en nous,
Quand dans le clair miroir
Il n'y a rien d'autre que nous ?

Et si ces quelques poutres
N'étaient en fait qu'amphet'
Pour nous soutenir sur la route
Ou nous dansons, marionnettes ?

// 16 mars 2011 //

lundi 28 février 2011

Lettre à mon ennemi

Ouvre ton cul aux mondanités
Quelque soit l'événement, vas-y,
Il te faut t'amuser, il te faut te changer les idées
C'est ce qu'il te faut ça te distrait,
L'envers du décor beaucoup trop te déplaît ;
Alors tu ne choisis pas, tu fonces
Partout où l'on annonce
De la musique, des filles et de la défonce
Sur quel registre es-tu calé ?
Nul ne saurait l'identifier, tu es à côté
D'une quelconque ligne directrice,
D'un style de vie à adopter
Alors chaque nuit tu te mets des races
Et pendant des heures jacasses, dragues des pétasses
Fumes de l'herbe en masse
Pour que quelqu'un le lendemain te ramasse en face de ton palier
A trop pallier tes déséquilibres tu vas même nier
Que tout ça ne t'est pas approprié
Et pourtant tu te crois sérieux
Entouré de tous tes potes crasseux,
Tu veux pas être vieux et veux déjà faire ton testament
Sans même savoir à qui tu vas le dédier.
T'es pas heureux, mais tu te dis que ça va changer,
T'inquiète bébé, demain j'me lèverai j'te ferai des oeufs brouillés;
Mais ça n'arrive jamais, et chaque matin c'est hardcore,
Les yeux vitreux et fatigués, les oiseaux ont fini de chanter,
Il te faut cinq cafés rien que pour allumer ton feu.
Tu te demandes aujourd'hui ce que tu fais,
Mais carpe diem, tu vas quand même pas déjà décider.

T'es de la Génération blackout,
6 heures du mat' à quatre pattes
La rosée s'transforme en crachin
Et putain qu'hier c'est loin.

T'écris sur des carreaux mais combien t'en as cassé ?
Ecoute cette chanson tu deviendras moins con
C'est le son qui te fout des tonnes de concussions
C'est le fond qui t'apporte la vraie révolution.

//fevrier 2011//

samedi 27 novembre 2010

Parti (en live)

J'ai laissé mes certitudes au fossé
Les doutes creusent mes joues
Que je n'arrive plus à soigner
Tant les dollars sont devenus fous

Je t'ai raccroché au nez
Et j'ai pris mes jambes à mon cou ;
Je suis parti (en live),
Mon innocence, je t'ai surestimée.

Aussi rapides soient les lignes qui défilent
Plus rien n'égale l'ivresse de tes courbes
Un jour on m'a dit que j'étais difficile
Et maintenant je suis devenu sourd.

Mais quand j'y pense, encore et encore
Car je ne dors plus les yeux fermés,
J'enfile ma capuche préférée
Et cours, cours pour oublier mes torts.

Je suis parti (en live)
Que Dieu me pardonne,
Je ferai tout, je me l'ordonne
Pour revenir (en forme).

//27 novembre 2010//

samedi 25 septembre 2010

Compter les moutons

You know what,
Jealous ?
Arrête de te plaindre
Tu n'as rien à craindre
Stop les gémissements,
Tire là-d'ssus, t'as l'temps

Tu vois le stress ?
Il est au-dessus de toi,
Entends-tu son effroi ?
Tu vois qu'il cesse...

...

Tu vois qu'il cesse...

...

Il n'y a que quelques voies
Tu les trouveras
Entre un grec en terrasse
Et le tabac que t'amasses

Une graine dans l'Océan
Un crime du Dalaï Lama
Partout je me répands
Mais je suis toujours là-bas.

//Sept 25 2010//

samedi 24 juillet 2010

Wandering Star

Il y a le glissement de tes pas
Il y a le souffle de nos draps,
Il y a, en quelque sorte,
Trop d'hystéries désinvoltes.

Il y a nos vies accrochées
A des feuilles mortes ;
Il y a les fous à lier
Qui enfoncent les portes ;
Il y a mes doigts, tremblotants,
Et tes doigts,
Ô tes doigts si blancs.

Il y a partout ces êtres
Passant comme des étoiles
Filantes.
Souvent trop de paraître,
Pour au final
Le retour au silence.

On y arrivera,
On sautera dans le vide,
On ira se pâmer devant tant de bijoux,
On sera des stars défoncées au tranxène,
Parcourant le monde pour y trouver des chiottes
Où déverser tous nos idéaux,
Toutes nos pensées, toutes nos envies, tous nos désirs, toutes nos peines ;
La belle marade !

Et moi,
Je déambule sur le pont,
Funambule,
Franchis le fleuve et
Tire la ficelle
Sur laquelle je titubais.

Plus tard
Je crierai
Crierai
Des ribambelles de décibels
Jetterai
Les octaves aux poubelles
Et je m'évanouirai,
Je m'évanouirai.
Seul,
Avec mes vers pourris
Sur le sol luisant.

// 24 juillet 10//

dimanche 9 mai 2010

A.A.

Je me promets que
"Je ne recommencerai jamais"
Mais j'ai bien peur que
"Ah merde, c'est déjà fait"

Soit c'est par hasard,
Soit c'est volontaire ;
Et quand c'est pas les deux
Les autres me forcent à l'faire

Je sais même plus
Quand j'ai commencé ;
J'ai plus d'souvenirs.
Et bien qu'ça empire,
Le pire,
C'est que j'arrive pas à fuir.

Boire ou voir, il faut choisir
J'suis l'antéchrist de la tise,
Aussi bancal qu'la tour de Pise ;
Quand j'fume ma Morris',
Au whisky je l'attise.

J'ai plein de choses à dire
J'promets rubis et saphirs
A des nanas qu'à peine j'connais ;
Et quand j'me réveille, j'ai
Plus qu'du doliprane à leur donner.

Un vodkafé au petit matin,
Dans mon évier j'replonge les mains
Pas malin j'mets du liquide sur mon joint ;
Yeux vides, poumons morts,
Et l'rap de la veille qui tourne encore

On retourne toujours dans nos travers,
Se retrouve un jour la gueule par terre

A reculons,
En avant,
En arrière.


//10 mai 2010//