mardi 1 juillet 2008

Une Vérité


C'est une vérité qui se promène

A toute vitesse.
Déchirant les voiles,
Enfonçant les barrières,
Asphyxiant les réflexions,
C'est une vérité qui se promène
A reculons.

Je ne sais où
Elle file, avec ses airs
Faussement sensibles.
Je ne sais où
Elle va porter le danger
Une nouvelle fois.
Est-ce dans le creux d'un arbre
Qu'elle va faire son nid ?
Va-t-elle se terrer dans l'esprit
D'un torturé toubab ?

Je ne sais où
Ma vérité à ressort
Va se planter ;
Dans quelle muqueuse
Elle va apporter
Un air nouveau.
Qu'elle chante sa mélodie
Aux pleureuses désabusées !

C'est une vérité qui se promène
A toute allure,
Invisible, profonde,
Soupirant les entrailles du monde.

Je ne sais quoi
Inventer pour l'approcher,
Lire pour la titiller,
Apprendre pour la découvrir.
Je ne sais où
Elle se cache, car
C'est une vérité fuyante et joueuse :
Elle vient à vous et repart,
Sillonnant le paysage.

Je ne sais quand
Dormir.
Je ne sais qu'en
Rimes et rires
La frôler doucement.

C'est une vérité qui se promène
A toute allure,
Sur les rebords de l'Humanité.
Et si je pleure,
Je sais qu'elle ne viendra pas
Pour ça.
Si je pleure,
Elle n'aura pas pitié, non,
Car ma vérité aux ailes lacérées
A déjà pleuré des millions de fois
Et sait qu'en essayant de m'aider
Elle pourrait me blesser.


//26 mai 2008//


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