mardi 14 octobre 2008

J'aboie

J'avoue,
J'suis en sale état,
J'étatiste en abondance,
J'abandonne la vraie vie, vous
Et
Nous sommes des croyances
Palpables,
Irréelles,
Que des bandes
D'effrénées illusions.

Oh !
J'ai trop mastiqué la réalité
J'la crache comme un sac plastique
Je bois
J'aboie
Et je jappe de joie
Quand le champagne est monté
A bloc.
Les rides me dérident,
Me rallient à des rictus embellis
Blam, j'ai le jus belli ;
J'instaure le nouveau règne
De la nouvelle langue
Universelle.
J'étudie les différentes compositions
Des différentes dissertations
Le plan est-il correct ?
J'y pense,
J'y pense,
J'en vomis,
J'en vomis de joie
Car je suis heureux
Dans mon malheur d'une minute ;
J'espère chaque seconde,
J'idéalise,
Je parle de tout
De n'importe quoi.
N'importe qui
Remporte les trophées bénis,
Les compétitions de haute volée,
Volées.

On peint de ces fresques immondes
L'amour les inonde,
La niaise abonde
De superlatifs
Destinés à promouvoir
Une création dénuée d'ennuis !

L'égoïsme passe à travers mon oreille
On me siffle toutes mes balades
Et on se dit malade ;
Malade, oui, d'égoïsme, oui !
La mort nous entoure,
Heureusement l'amor
Reste parmi certains, certaines,
Parmi amis, amies de haine
Envers le fitfty fifty,
Le "je donne donc toi aussi".

// date inconnue pour un texte inconnu pour un auteur inconnu //

1 commentaire:

  1. Un auteur ne peut rester inconnu s'il nous livre, emmitouflé derrière les mots, la plus belle façon de le connaître, ses sentiments.

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