vendredi 29 mai 2009

Faux

-- Dictadura democratica --

Idées confondues
Intelligence naïve
Extrême bêtise
Richesse perpétuelle

Face aux idéaux de bonnes consciences

Être un bon vivant
Perdu dans l'infini
Perdu dans la finalité
De sa vie ;
Savoir qu'il ne faut pas
Mais que pour survivre
Il le faux...

Ensemble ensevelis
Ensablés
Endiablés
Nous irons loin
Au bout de notre nez
Et nous consommerons
Si révoltés
Que le monde ne tournera plus rond
Que le monde tournera
A reculons

La poésie s'efface
Au profit du profit
Mon père, j'ai suivi
Tes nobles instructions
Nobles aristocrates
Nous resterons
Face à la peste qui ronge les plaies
Face aux sévices
Face aux conséquences de nos actes,
Nos enfants
Imbus d'eux-mêmes
Cherchant à tâtons
Le sens.
Quel sens nous leur donnons ?


-- Teaching us Happiness --

Charisme idyllique sur les affiches
Jeunes, beaux et riches,
Repus de bonheur on cherche la souffrance
Futile.

Marx
Ta gueule

Contemporains nous contemplons
Les temples de cons
(à la télévision)
0.6.
Le monde au bout du fil,
Le faux-monde.

Le vrai monde ?
Celui qui est caché
Mais qui défile
Sous notre nez
L'infrarouge
Le fruit défendu
Secret défense
Qu'on empile sous les volontés
Narcissismes exubérants
Que crois-tu qu'on t'apprend,
Enfant ?
A fourrer ton nez là où c'est gênant ?
Le flair des journalistes
Sodomisé
Par la publicité
L'honnêteté chaque jour réformée
Par des putains de PDG
Des putains de politiques
Des catins
Qui donneraient leur âme
Pour un appart à paname
Papa
Je suis ni dupe
Ni con
J'saurai pas être aveuglé
Par le Che
Mais j'fourrai mes narines
Là où en catimini
Des générations de nantis
Drogués à la cocaïne
Roulent dans la farine
Des milliards d'abrutis.
Des générations de nantis
Toujours à l'heure
Nous apprenant le bonheur
En kit jetable prêt-à-employer


26.05.09

vendredi 15 mai 2009

Avenue Dauphine


-

Avenue Dauphine,

60, 58, 56,
54, 52, 52 bis,
Et bis repetita, la routine,
10, 8, 6, ...
La Loire qui pleure des étoiles
La Loire reflétant nos sombres iris
La Loire qui découvre nos voiles
La Loire dans laquelle les chiens pissent,
La Loire bis.

Retour à la terre orléanaise
Terre routière où tout est lisse
Déserte terre de malaise
Entourant le fleuve grabataire.

L'amour est au coin de l'avenue
Telle une ombre se promenant
Parmi les lumières, se faufilant
Entre les silences pourrissants...

Le filament lumineux se brise.
Le mystère se perd dans le vent
Qui arpente les ruelles
De ses paisibles murmures...

18.05.09

vendredi 8 mai 2009

Des intègres

En ébullition la nébuleuse
Elle frôle le cataclysme
Arrache de la terre brûlante
Des galaxies errantes.

J'espère qu'assis sur l'herbe
Nous aurons les amandes dans les étoiles
Les méninges dans les nuages
Et nos racines entremêlées.

Tu viendras,
Tu sauteras
Droit dans mes bras
Pour tomber à deux

Affronter les radiations arides
Combler les trous dans notre chair
Se dresser contre le nucléaire
Se dresser contre le vide.

-
Et puis lentement on se désintègre
. . .
Désintègre...
...
désintègre...
...
désintègre
.
-

On se désintègrera, crois-moi,
T'iras plus devant les trains
Pour demander l'arrêt des déchets ;
Mais les déchets majeurs sont humains :
Ce sont ceux qui ont besoin de l'Arme
Pour se faire respecter
Qui dans les larmes
Emporteront toute l'humanité.
Ce sont des intègres
Qui croient en la paix
Profondément en la paix
Qui ont la bombe, juste au cas où,
Qui testent la bombe dans le désert
Lâchent la bombe dans les océans
Juste au cas où ;
Des intègres
A qui on confie le bouton rouge
A qui on confie notre Terre ;
Des intègres
Qui désintègreront des intégristes
Ces salauds
Qui veulent aussi la bombe.

Et tu en feras partie !
Car d'idéaux tu seras passée
A de si beaux mots cadencés à merveille pour ton cerveau enfariné à l'événementiel ;
Et seule dans ton fauteuil à lire le journal
Tu prendras les activistes, les gens comme toi avant,
Pour des utopistes croyant, et juste croyant
Faire avancer le monde.

En ébullition la nébuleuse
Elle frôle le cataclysme
Arrache de la terre brûlante
Des galaxies errantes.


9.05.09

dimanche 3 mai 2009

Route cyclique

Je tournais en rond sur l'ovale

Alors profond j'ai creusé,

Creusé le dédale de l'Humanité,

Espérant quelque opale.


Je n'ai trouvé en tout

Qu'un puits sans fond ;

Juste trois petits tours

Et puis s'en vont

03.05.09