Bonne nuit aux yeux vitreux des ouvriers de la fête ;
Aux chocs de verre éclatants ;
Aux simples gestuelles envoûtantes ;
Aux fantaisies réalistes ;
A tous ces petits boutons dans les champs d'or ;
A mes frelons et à mes guêpes qui pullulent ;
Aux sauts pleins d'eau qui sursaute.
Bonne nuit à mes larmes,
Bonne nuit aux faisceaux salissant la nuit,
Aux fées travestissant la magie.
Bonne nuit à ceux et celles
Qui, autour d'une table ronde
Comme les joues rosées
Se réveillent au petit matin tout embrumés.
Bonne nuit aux mots,
Aux tristes palabres qui égayent les rues ;
Aux maudites libellules
Qui sans ailes
Bullent sans être libres.
Bonne nuit aux motards,
Bonne nuit au Père Noël,
Bonne nuit à mon téléphone,
Bonne nuit à la poésie,
Bonne nuit Aimé Césaire !
Bonne nuit Nico,
Bonne nuit aux enfoirés,
Bonne nuit aux pestes :
Dans le sommeil nous nous retrouvons tous
Comme de sublimes cons,
A imaginer le lendemain,
A être déçu de son jour passé.
Dans le sommeil nous nous retrouvons tous
Comme de sublimes cons,
A mâcher le temps comme un chewing-gum :
On mastique le passé inlassablement,
Avale le présent sans le goûter
Et crache la salive qu'on a produite pour le futur.
Et je ne mâche pas mes mots,
Je ne cache pas mes mots ;
Bonne nuit au temps qui ne s'arrête pas aux échafauds,
Bonne nuit aux demoiselles échevelées,
Bonne nuit aux hôpitaux,
Bonne nuit à la nuit discrète,
Bonne nuit aux rimes qui dorment déjà.
Bonne nuit à ma générosité,
Bonne nuit à vos,
Vos quoi, vous me direz ?
Bonne nuit à ma musique,
A tout ce qui passe un instant
Et qui périt le jour suivant ;
Bonne nuit aux tics.
Ayez une nuit fabuleuse,
Sans mon grand A de maladresse !
Passez une nuit malicieuse
Sous les étoiles qui tressent
Leur toile sur le ciel tout noir.
Tout noir, tout noir,
J'ai peur !
Bonne nuit à ma peur !
Et si je montais au ciel pour la surmonter,
Ma putain de peur du noir ?
Un jour si on m'avait dit que la nuit portait conseil,
J'aurais sûrement dormi à cette heure ;
C'est que maintenant je me méfie même de mon sommeil,
Et le réveil s'annonce à chaque fois comme un trouble-fête.
Bonne nuit aux soldats qui parcourent l'Afghanistan !
La beuh me manque, en effet ;
Bonne nuit au courage ici,
Pendant que de furieux envols nous narguent.
Bonne nuit à ma haine,
A nos chaussures
Tapant à toute allure
Alors qu'en fait, on traîne.
//28 mai 2008//
Aux chocs de verre éclatants ;
Aux simples gestuelles envoûtantes ;
Aux fantaisies réalistes ;
A tous ces petits boutons dans les champs d'or ;
A mes frelons et à mes guêpes qui pullulent ;
Aux sauts pleins d'eau qui sursaute.
Bonne nuit à mes larmes,
Bonne nuit aux faisceaux salissant la nuit,
Aux fées travestissant la magie.
Bonne nuit à ceux et celles
Qui, autour d'une table ronde
Comme les joues rosées
Se réveillent au petit matin tout embrumés.
Bonne nuit aux mots,
Aux tristes palabres qui égayent les rues ;
Aux maudites libellules
Qui sans ailes
Bullent sans être libres.
Bonne nuit aux motards,
Bonne nuit au Père Noël,
Bonne nuit à mon téléphone,
Bonne nuit à la poésie,
Bonne nuit Aimé Césaire !
Bonne nuit Nico,
Bonne nuit aux enfoirés,
Bonne nuit aux pestes :
Dans le sommeil nous nous retrouvons tous
Comme de sublimes cons,
A imaginer le lendemain,
A être déçu de son jour passé.
Dans le sommeil nous nous retrouvons tous
Comme de sublimes cons,
A mâcher le temps comme un chewing-gum :
On mastique le passé inlassablement,
Avale le présent sans le goûter
Et crache la salive qu'on a produite pour le futur.
Et je ne mâche pas mes mots,
Je ne cache pas mes mots ;
Bonne nuit au temps qui ne s'arrête pas aux échafauds,
Bonne nuit aux demoiselles échevelées,
Bonne nuit aux hôpitaux,
Bonne nuit à la nuit discrète,
Bonne nuit aux rimes qui dorment déjà.
Bonne nuit à ma générosité,
Bonne nuit à vos,
Vos quoi, vous me direz ?
Bonne nuit à ma musique,
A tout ce qui passe un instant
Et qui périt le jour suivant ;
Bonne nuit aux tics.
Ayez une nuit fabuleuse,
Sans mon grand A de maladresse !
Passez une nuit malicieuse
Sous les étoiles qui tressent
Leur toile sur le ciel tout noir.
Tout noir, tout noir,
J'ai peur !
Bonne nuit à ma peur !
Et si je montais au ciel pour la surmonter,
Ma putain de peur du noir ?
Un jour si on m'avait dit que la nuit portait conseil,
J'aurais sûrement dormi à cette heure ;
C'est que maintenant je me méfie même de mon sommeil,
Et le réveil s'annonce à chaque fois comme un trouble-fête.
Bonne nuit aux soldats qui parcourent l'Afghanistan !
La beuh me manque, en effet ;
Bonne nuit au courage ici,
Pendant que de furieux envols nous narguent.
Bonne nuit à ma haine,
A nos chaussures
Tapant à toute allure
Alors qu'en fait, on traîne.
//28 mai 2008//
Dans le sommeil nous nous retrouvons tous
RépondreSupprimerComme de sublimes cons,
A mâcher le temps comme un chewing-gum :
On mastique le passé inlassablement,
Avale le présent sans le goûter
Je trouve ça superbe. Seulement je ne pense pas que cela soit le propre du sommeil. L'avant sommeil nous fait réfléchir sur le temps qui passe, mais le sommeil en lui même est atemporel (c'est ça qui est chouette !) De plus, le rêve est tout ce qu'il y a de plus incommunicable, impartageable. Mais comme toujours en te relisant je me demande si ne t'ai pas mal interprété : Se retrouver soi-même ou être en quelque sorte tous réunis par le sommeil ? J'avais opté pour la deuxième à cause du tous, ce qui m'avait amené à pensé à un dicton chinois (< wow l'autre elle ramène sa science !) "lorsqu'ils dorment, fût-ce côte à côte, l'homme et la femme repose dans deux mondes séparés" (< pfff ça sort du comptoir philosophique, pas de quoi se venter) :D
Quoiqu'il en soit, savoure le présent ;)
Bisous
Pauline
Bonne nuit aux sens
RépondreSupprimerBonne nuit au sens
Que le sommeil emporte toutes les conneries en les unissant dans un mélange de songes insondables
Bravo à toi pour ton blog, je suis assez fan, un peu de réflexion sur la toile ça change, en bien.