samedi 27 novembre 2010

Parti (en live)

J'ai laissé mes certitudes au fossé
Les doutes creusent mes joues
Que je n'arrive plus à soigner
Tant les dollars sont devenus fous

Je t'ai raccroché au nez
Et j'ai pris mes jambes à mon cou ;
Je suis parti (en live),
Mon innocence, je t'ai surestimée.

Aussi rapides soient les lignes qui défilent
Plus rien n'égale l'ivresse de tes courbes
Un jour on m'a dit que j'étais difficile
Et maintenant je suis devenu sourd.

Mais quand j'y pense, encore et encore
Car je ne dors plus les yeux fermés,
J'enfile ma capuche préférée
Et cours, cours pour oublier mes torts.

Je suis parti (en live)
Que Dieu me pardonne,
Je ferai tout, je me l'ordonne
Pour revenir (en forme).

//27 novembre 2010//

samedi 25 septembre 2010

Compter les moutons

You know what,
Jealous ?
Arrête de te plaindre
Tu n'as rien à craindre
Stop les gémissements,
Tire là-d'ssus, t'as l'temps

Tu vois le stress ?
Il est au-dessus de toi,
Entends-tu son effroi ?
Tu vois qu'il cesse...

...

Tu vois qu'il cesse...

...

Il n'y a que quelques voies
Tu les trouveras
Entre un grec en terrasse
Et le tabac que t'amasses

Une graine dans l'Océan
Un crime du Dalaï Lama
Partout je me répands
Mais je suis toujours là-bas.

//Sept 25 2010//

samedi 24 juillet 2010

Wandering Star

Il y a le glissement de tes pas
Il y a le souffle de nos draps,
Il y a, en quelque sorte,
Trop d'hystéries désinvoltes.

Il y a nos vies accrochées
A des feuilles mortes ;
Il y a les fous à lier
Qui enfoncent les portes ;
Il y a mes doigts, tremblotants,
Et tes doigts,
Ô tes doigts si blancs.

Il y a partout ces êtres
Passant comme des étoiles
Filantes.
Souvent trop de paraître,
Pour au final
Le retour au silence.

On y arrivera,
On sautera dans le vide,
On ira se pâmer devant tant de bijoux,
On sera des stars défoncées au tranxène,
Parcourant le monde pour y trouver des chiottes
Où déverser tous nos idéaux,
Toutes nos pensées, toutes nos envies, tous nos désirs, toutes nos peines ;
La belle marade !

Et moi,
Je déambule sur le pont,
Funambule,
Franchis le fleuve et
Tire la ficelle
Sur laquelle je titubais.

Plus tard
Je crierai
Crierai
Des ribambelles de décibels
Jetterai
Les octaves aux poubelles
Et je m'évanouirai,
Je m'évanouirai.
Seul,
Avec mes vers pourris
Sur le sol luisant.

// 24 juillet 10//

dimanche 9 mai 2010

A.A.

Je me promets que
"Je ne recommencerai jamais"
Mais j'ai bien peur que
"Ah merde, c'est déjà fait"

Soit c'est par hasard,
Soit c'est volontaire ;
Et quand c'est pas les deux
Les autres me forcent à l'faire

Je sais même plus
Quand j'ai commencé ;
J'ai plus d'souvenirs.
Et bien qu'ça empire,
Le pire,
C'est que j'arrive pas à fuir.

Boire ou voir, il faut choisir
J'suis l'antéchrist de la tise,
Aussi bancal qu'la tour de Pise ;
Quand j'fume ma Morris',
Au whisky je l'attise.

J'ai plein de choses à dire
J'promets rubis et saphirs
A des nanas qu'à peine j'connais ;
Et quand j'me réveille, j'ai
Plus qu'du doliprane à leur donner.

Un vodkafé au petit matin,
Dans mon évier j'replonge les mains
Pas malin j'mets du liquide sur mon joint ;
Yeux vides, poumons morts,
Et l'rap de la veille qui tourne encore

On retourne toujours dans nos travers,
Se retrouve un jour la gueule par terre

A reculons,
En avant,
En arrière.


//10 mai 2010//

mercredi 17 mars 2010

Des instants

Une fumée fine,
Le talon qui s'écrase sur le parquet
La volonté divine
Tombée au plancher

Mes basses arrachent les tympans
Tu me murmures à l'oreille
"N'aie pas peur"
Tu me murmures, ma belle,
Que jamais je ne te décevrai

Ton talon jeté par la fenêtre,
J'ignore combien de temps
Je tiendrai
J'ai peur, au fond de moi
Comme une clope entre tes doigts

17.03.2010

mardi 9 mars 2010

OK, c'est publié

Enragé en trajet
J'ai mille et un projets à l'étranger
Rejeté car trop déjanté
Je suis passager sur cette terre
Sans ceinture de sécurité

Mon caractère fait que j'endure et gère
Les critiques sans devenir amer
On me croit attardé
C'est qu'entouré par des murs de béton
Et des rangées de cons
J'ai appris à m'en dégager

Entêté depuis le téton,
Mes convictions gravées
Dans mes crachats goudronnés,
Je sais désormais qu'aimer
N'est pas gage de sûreté

Têtu, débile, hétéro et trop posé
Pour les girouettes des feuilletons télé
Catalogué dans trop de catégories
Étiqueté, balafré et censuré,
Ma pensée est résumée à l'hystérie

Mon identité
Chaque jour éventrée
Mes tympans éclatés
Par de verbales énormités
Fureur, sale humeur
Et l'odeur d'un Kenzo ;
Propre sur moi, papiers en règle,
L'ordre de mes fringues est espiègle
Car ce dont je rêve,
C'est d'être sous perf' de Benzo.

Je déambule dans les utopies
Galère dans la vie
Cherche un SMIC et un Bac +7
Veux de bons gimmicks et un Mic, check
Mais n'écris que des inepties.


09.03.2010

samedi 23 janvier 2010

Chats ferrés

Quinze pierres
Les vignes de la Nivelle

Chats ferrés
Sous les briques saignées
Par les secondes

Arches greffées
Aux pompes à essence
Le liquide divin coule
Entre les murs
S'infiltre lentement,
Comme une semence,
Un idéal à propager

Arrière-goûts de Tennessee
Dans une phrase bien distillée
J'aurais pu me taire, aussi,
Comme tous ces saoûls-emcees

Les impossibles tombent
Dans le caniveau du passé ;

Chats ferrés
Sous les briques saignées
Par les secondes

Ces innombrables trajets
Pour tout recommencer,
Du début, à jamais.

//27.01.2010//

vendredi 8 janvier 2010

Nuit blanche

Pas solitaires sur les trottoirs enneigés
Seuls les saules pleureurs me tutoient
Le monde crisse, frissonne sous mes pas
Boulevards figés, l'homme est enfin roi

La loire imperturbable ;
Son courant invisible
S'agite et se réjouit
Des tôles blanchies

-
Lampadaires
Panneaux publicitaires
Anachroniques

Anachroniques
-

Le froid efface les espaces
Le froid disloque les époques
En cette ville morne je ne suffoque
Plus
Je respire
Enfin

8/01/2010