lundi 17 novembre 2008

Dans la rue

La rue grisâtre me menace
De ses difformes murs
Des gueules de rapaces
Qui s'exclament et puis susurrent

Les pavés on amasse
Sous nos pieds de cuir
Les lumières si basses
Qu'on finit par s'aplatir

Des passants maussades
Aux allures anodines
Qui n'espèrent qu'un virage
Pour renouer avec la vie

Des visages en tornades
Accumulant la routine
Comme les cascades
Tourmentées d'Argentine

...
Chercher la vérité
En vain.
Calmer les intempéries
Être fouetté par le vent.

J'ai faim d'hystérie,
Mais je suis né sous la pluie ;
Même lors d'une accalmie
Je n'y vois goutte.

Je m'assassine,
Je deviens aveugle,
Mais je garde toujours
L'arme à l'œil
...


Il ne me reste plus
Que des pages déjà lues
Je ferme mes paupières
Et mon regard se perd


La voûte embrumée s'endort alors
Je ne respire plus encore
Les fumées du goudron
On entend au loin "rêvons"

J'aurais beau tournoyer
En plein milieu de la voie civile
Nulle voiture ne saurait m'arrêter
J'irradie, j'imagine, je souris

Mais les rayons de lumière
S'atténuent de plus en plus
Où sont passés mes mystères ?
Dans la poubelle de la rue.
Dans la poubelle de la rue...


//17 novembre 2008//

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